L’histoire du dépôt de munitions de SALBRIS
Historique de la 1ère Compagnie de Munitions de Réserve Générale
62ème Compagnie Munitions
Il semble que c’est en 1941 que fut créée, à TUNIS, la 62ème Compagnie Munitions (CMu) qui participa aux évènements liés à la seconde Guerre Mondiale qui l’amèneront à franchir le RHIN en avril 1945 et à s’installer à VILLIGENDORP.
721ème Compagnie Munitions
Le 1er janvier 1946, est créée la 721ème Compagnie Munitions à VILLIGENDORP issue de la 62ème CMu.Cette même année, la 721ème CMu reçoit l’ordre de rejoindre le Corps Expéditionnaire Français en Extrême Orient (CEFEO). Elle débarque en INDOCHINE le 9 avril 1946 en tant que compagnie autonome mise à la disposition de l’Artillerie de SAIGON. Elle s’installe à SAIGON-CHOLON où elle dépend techniquement, et pour ses approvisionnements de la Direction, du Matériel des Troupes Françaises en Extrême Orient (DIRMAT-TFOE) de SAIGON, créée en août 1945.
Le 1er novembre 1947, la 721ème CMu devient une unité élémentaire du 1er Bataillon d’Ouvrier du Service du Matériel (BOSM).
1ère Compagnie Munitions
Le 1er août 1949, la 721ème CMu devient la 1ère Compagnie Munitions du Bataillon de Réparation du Matériel (BRM) qui succède au bataillon d’ouvriers du Service du Matériel (BOSM). La capacité de stockage en munitions atteint 15 000T.
1ère Compagnie Munitions de réserve Générale
Le 31:janvier 1953, la 1ère CMu devient la 1ère Compagnie Munitions de réserve Général. Elle est une compagnie autonome comptable de la gestion de 83 000t de munitions. Elle gère et approvisionne les Dépôts de Munitions (DMu) de GO-VAP, KANH-HOI, PHU-THO et THAN-THUY-HA.
Lors de la conférence de GENEVE en 1954, le stock de munitions de la réserve générale atteint 91 700t. La 1ère CMu RG fait rapatrier en métropole une grande partie des munitions d’INDOCHINE et administre le dépôt de SAIGON-CHOLON jusqu’au 1er octobre 1955
Le 31 janvier 1956, la 1ère CMu RG est dissoute, puis son personnel embarque pour la métropole et débarque à MARSEILLE.
La majeure partie des officiers et sous-officiers de cette ancienne unité sont alors affectés à l’Entrepôt de Réserve Générale de Munitions de SALBRIS qui reprend l’insigne de la 1ère CMu RG dessiné par le capitaine MARCEL : « Une grenade à main défensive de sable et au bouchon allumeur d’argent chargé d’une tête de Cochinchinois d’or de profil accompagné du nom « SALBRIS » en capital du premier métal en ourle et surmontée d’un écusson aux couleurs du Matériel à une ancre d’or encablée du même
Historique du dépôt de Salbris
Salbris (Salera briva en gaulois) est une commune française située dans le département de Loir-et-Cher en région Centre Val de Loire. C’est aussi la deuxième ville la plus importante de Sologne après Romorantin-Lanthenay. Située au cœur de la Sologne cynégétique, Salbris est considérée comme la capitale française de la chasse, et compte plus de 10 000 hectares de forêts privées dédiées à la chasse à tir.
] Les seigneurs du château de La Ferté Imbault étaient également seigneurs de Salbris
Situé en Sologne, au centre de la région Centre-Val-de-Loire et à l’est du département de Loir-et-Cher. Elle appartient historiquement à la province de l’Orléanais. Elle est située à l’ouest de la Méridienne Verte (ou Méridien de Paries). Salbris est située à 22 km de Vierzon, 20 km deLamotte-Beuvron, 24 km de Romorantin-Lanthenais, 46 km de Bourges, 54 km dOrléans, 57 km de Bois et 161 km de Paris.
Histoire
Le nom de Salbris fait référence à un passage sur la Sauildre (“Salera briva”, dans la langue gauloise), peut-être un gué plutôt qu’un pont. La voie romaine venant de Meung sur Loire passait la rivière au niveau de l’actuelle impasse de la Cure, puis suivait la rue du Berry et continuait vers Bourges ; au nord de la Sauldre, elle suivait sensiblement la rue des Pittingues, puis la route de Saint-Viâtre. La première mention de Salbris date de 855, comme possession de l’abbaye Saint-Sulpice de Bourges. Le bourg était d’une étendue réduite et se limitait aux rues rayonnant autour de l’église, allant à l’ouest jusqu’à la poste, et à l’est jusqu’au cimetière actuel.
Il existait à Salbris une seigneurie dépendant de La Ferté Imbault ; le seigneur de Salbris percevait notamment les revenus du péage de la Sauldre, mais sa maison forte en était éloignée (Arteloup, maintenant commune de Theillay. La Maison d’Estampes a détenu la seigneurie de Salbris de la fin du XIVe siècle au milieu du XVIIIe. Elle possédait aussi depuis le XVe siècle la baronnie de La Ferté-Imbault, dont dépendait Salbris. La baronnie fut elevée en marquisat sous Jacques d’Estampes (1590-1668), marquis de Mauny, seigneur de Salbris, maréchal de France, qui reconstruit le château de La Ferté Imbault.
Station Magasin
Création du dépôt
En 1916, pendant la Première Guerre mondiale, une « station magasin » est créée, chargée de ravitailler le front en vivre, en prévision de l’arrivée de l’American Expeditionary Force. Le 2 avril 1916, le général commandant la 5e région militaire avise le préfet de Loir-et-Cher qu’un entrepôt de réserves générales de munitions, destiné au ravitaillement des armées, est créé à Salbris et commencera à fonctionner prochainement. Cette commune a été retenue car elle se trouve, d’une part à la jonction de la pénétrante BORDEAUX-NEUCHATEAU et de la rocade BREST-CHERBOURG – CHALONS-SUR-SAONE, et d’autre part, sur le nœud ferroviaire ISSOUDUN-VIERZON-BOURGES, au centre du dispositif logistique américain. De plus, Salbris est au centre de la France, loin de la ligne de front, et desservi par la voie ferrée Paris-Toulouse. D’autre part, Salbris est à une cinquantaine de kilomètres de Bourges où l’École de pyrotechnie militaire fabrique des munitions.
Comme évoqué supra et en prévision de l’arrivée de l’American Expeditionary Force, il a été décidé de créer sur la commune de SALBRIS, à 18 km au Nord de VIERZON, une Station Magasin pour le conditionnement de vivres frais en vue d’alimenter le front.
Entrepôt de Réserve Générale de l’Artillerie
Après l’Armistice du 11 novembre 1918, la Station Magasin se transforme en Entrepôt de Réserve Générale de l’Artillerie (ERG) par la transformation de bâtiments et la construction de magasins en bois de type KHOL qui seront remplacés par des bâtiments en dur de différents modèles.
Vers 1922, 220Ha de terrains sont définitivement expropriés. L’ERG reçoit alors pour mission de réorganiser le stockage des munitions par classe, leur maintien en conditions et leur remise en état. Pour ce faire, il se dote dans un premier temps, d’une zone d’habitation en 1924, puis d’un atelier de remise en état en 1925, d’une caserne en 1930 et enfin, d’un ensemble de bureaux.
Dès la déclaration de l’entrée en guerre de la France, le 1er septembre 1939, l’activité de l’ERG de SALBRIS s’accroît pour atteindre la cadence de chargement de deux à trois trains/jours expédiés pour le front sans compter les convois routiers et la réception des munitions livrées par les arsenaux et les sociétés civiles.
Le 18 juin 1940, sous la pression allemande, l’ERG est évacué et le lendemain, il est occupé par les services techniques de la Wehrmacht. Ceux-ci maintiendront l’activité et emploieront quelques 350 africains prisonniers de guerre.
Dépôt de Munitions de campagne
Le 7 septembre 1944, les Allemands, à leur tour contraints d’évacuer l’ERG, procèdent à la destruction de 90% des infrastructures et au minage de la zone.
Le 8 juin 1945, le Service du Matériel ne récupère qu’un amas de ruines et de ferrailles et créée un Dépôt de Munitions de Campagne (DMC). Aussitôt sont entrepris déblaiements, réfection du réseau ferroviaire et stockage de munitions à ciel ouvert. A cause de l’ampleur des travaux de terrassement, de déminage et de désobusage, l’emploi de prisonniers de guerre allemands s’avère nécessaire.
Entrepôt de Réserve Générale de Munitions
En 1945, ce DMC devient un Entrepôt de Réserve Générale de Munitions (ERGMu).
Etablissement du Matériel
En 1994, l’ERGMu se transforme en Etablissement du Matériel (ETAMAT).
Détachement du Matériel de la 12eBSMAT de Neuvy-Pailloux
Lors de la restructuration de l’armée de terre de juillet 2000, l’ETAMAT de SALBRIS devient l’un des Détachements du Matériel (DETMAT) de la 12ème Base de soutien du Matériel de Neuvy-Pailloux. Le détachement est constitué de la 15eCMu, d’une Section de Cdt et de fonctionnement, d’une Section technique de marque (STM), du Centre Interarmées de Réparation des Munitions Mistral (CIRMM).
Détachement du 2ème RMAT de Bruz
Le 1er juillet 2005, le 2ème régiment du matériel est restructuré pour coller au mieux à ses missions opérationnelles. Le DETMAT de SALBRIS lui est affecté (STM, CIRMM, la 15eCMu devenue 5ème CMu. La 14ème CMu de Coëtquidan est dissoute et devient une section munitions de la 5ème CMu de Salbris.
Établissement principal des munitions « Centre »
Faisant suite à la création du Service interarmées des Munitions (SIMu), l’établissement principal des munitions (EPMu) « Centre » est créé le 19 juin 2011; il est situé à Savigny en Septaine sur le site de la base aérienne 702 Avord. Le DTMAT Salbris lui est rattaché et devient un des groupements munitions de l’EPMu Centre. Le dépôt de Coëtquidan est alors rattaché à L’EPMu Bretagne.
Le 15 octobre 2014 le ministre de la Défense annonce la fermeture du dépôt de Salbris à l’été 2017.
Les commandants du site
STATION MAGASIN de 1915 à 1916
DEPOT DE RECUPERATION DES MUNITIONS 1918
1918 à 1922 CES MILLOT
ENTREPOT DE RESERVE GENERALE DE MUNITIONS
1922 à 1926 CES MILLOT
1927 à 1931 CES GANGNARD
1932 à 1934 CES PARISOT
1934 à 1938 CES NONDENEU
1938 à 1940 CES de KERROS
1940 CES BELIN de CHANTEMERLE
OCCUPATION PAR L’ARMEE ALLEMANDE du 19/06/1940 au 07/09/1944
1944 à 1950 CNE MAUBRUN
1950 à 1954 CDT MAUBRUN
1954 à 1956 CDT BACH
1956 à 1959 CDT CARPENTIER
1959 CDT RAMIERE
1959 à 1962 LCL RAMIERE
1962 à 1963 LCL RENDU
1963 à 1955 CDT LE VERGE
1966 à 1968 CDT GUIDAULT
1968 à 1970 CNE SOMVILLE
1971 à 1976 CDT SOMMEVILLE
1973 à 1976 LCL BERVAS
1976 à 1980 LCL SONNALY
1980 à 1985 LCL LANDON
1985 à 1988 LCL ANTOINE
1988 à 1990 LCL PELLETIER
1990 à 1994 LCL CAUWET
ETAMAT
1994 à 1997 LCL GAMELIN
1977 à 1999 LCL BIEVELEZ
1999 à 2000 LCL CONDETTE
Groupement Munitions
1999 à 2000 : CNE MENDES
2001 à 2002 : CNE SURIN
2003 à 2004 : CNE THIBAUD
2005 à 2006 : CNE GUERIN
2007 à 2008 : CNE DENOYER
2009 à 2010 : CNE PETIT-JEAN
2011 à 2014 : CNE APPAVOU
2014 à 2017 : CNE VERNE
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La première photo en noir et blanc n’est pas datée
Les photos suivantes ont été prises par le journal La Nouvelle République à l’occasion d’une visite du site en 2024
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