APYRA

“Au sein des armées, jamais rien ne rompra la chaîne qui unit les fils qu’à Saint Eloi Sainte Barbe confia”

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Leyment…

Histoire de l’entrepôt de réserve générale de munitions (E.R.G.Mu)

Situation géographique

L’établissement est situé à 45 Km au N.E. de Lyon, 30 Km au Sud de Bourg-en-Bresse, et 5 Km au Sud-ouest d’Ambérieu-en-Bugey… Il est placé à l’intérieur d’un triangle formé par la rivière Ain à l’Ouest, la voie ferrée Lyon-Genève au Sud, et la route départementale 77 de Leyment à Saint-Maurice-de-Rémens à l’Est.

La majeure partie de sa superficie est sur la commune de Saint-Maurice-de-Rémens, le reste dépendant des communes de Leyment et Chasey S/Ain.

Voisinage :
– Au Nord, la commune de Saint-Maurice-de-Rémens à 1100 mètres,
– A l’Ouest, le hameau de Martinaz (465 m) qui dépend de Saint-Maurice-de-Rémens,
– Au Sud, la voie ferrée Lyon-Ambérieux-Genève à 150 m environ du plus proche magasin à munitions,
– Au Sud-Est, le quartier de la gare de Leyment, avec la caserne et la cité cadre (800 m).

L’entrepôt a une forme très allongée. Le grand axe, orienté sensiblement Sud-Ouest / Nord-Est mesure 3 Km 200. La largeur varie de 120 mètres au centre, à 750 mètres aux extrémités. Il est traversé au milieu de sa longueur par la route reliant le hameau de Martinaz à la gare de Leyment, et dans sa partie Sud-Ouest par une route allant de Martinas vers la nationale 84 (Lyon-Genève). Ces deux routes le divisent donc en trois parties : Est, Centre, et Ouest. Le terrain est très plat et dénué. Le sol est constitué par du gravier recouvert d’une mince couche de terre au Sud-Ouest et d’une couche argileuse plus épaisse au Nord-Est.

 

Sa capacité de stockage était de 55.868 tonnes (avec dérogation) avant qu’elle ne soit réduite le 22 octobre 1970 (DM n° 12 560/DCMAT/MU.1) à 32 950 tonnes (sans dérogation), puis à 5100 tonnes en 1990…

Caractéristiques :

Etat physique :

Le camp des Fromentaux, ancien dépôt de surface, est un site clos qui s’étend sur 116 hectares.
Il est longé à l’est par la départementale 77, au sud par la voie ferrée Lyon-Genève et surplombé par l’autoroute A 42. L’établissement est traversé dans sa partie centrale par le chemin communal n°3 (qui relie la D77 au petit village de Martinaz).

Le dépôt comprend deux zones de stockage EST et OUEST s’étendant de part et d’autre d’une zone CENTRE plus particulièrement utilisée pour la direction et la vie courante. L’ensemble des surfaces bâties représente globalement 93 000 m2 dont environ 77 000 m2 au profit des magasins de stockage munitions, 957 m2 de bureaux, 4 182 m2 d’ateliers, 4 638 m2 de magasins divers et 1 289 m2 de locaux communs.

Ces locaux, hangars métalliques légers démontables, magasins semi-étanches, magasins étanches, magasins en maçonnerie légère, poudrières, ont été construits en majorité au cours des années 1920 à 1930.

Dès 1948 le dépôt est valorisé dans sa mission de stockage et l’aménagement de l’infrastructure se poursuit et voit son achèvement en 1955.
L’entrepôt reçoit au cours des années 80 une nouvelle charge de rénovation et de surveillance technique des munitions et son infrastructure est réhabilitée avec la transformation du bâtiment 0080 et la construction du bâtiment 0048 (et leurs annexes) situés en zone OUEST.

Enfin en 1995 et 1996 le bâtiment vie des militaires du rang et son extension au profit des cadres (Bât 0199) sont inaugurés. (zone CENTRE)
A cette époque, la totalité de l’emprise est close par 10 km de clôture en bon état, elle est traversée par 20 km de routes d’une largeur de 4 à 6m, en bon état, dont 15,5 Km goudronné et 4, 5 Km empierré et par 20 km de voies ferrées vétustes dont 1 faisceau de 8 voies parallèles ayant les deux extrémités électrifiées et reliées au réseau SNCF avec une pente maximale inférieure à 1%.

Description sommaire (années 1990…) :

Zone EST :

Enceinte pyrotechnique grillagée de 28 hectares constituée de 111 magasins en maçonnerie légère, 20 poudrières, 4 hangars légers démontables, 3 magasins en maçonnerie légère, 2 hangars de tôles et un bâtiment abritant 1 bureau avec poste de sécurité. Les magasins en maçonnerie légère situés à l’extrémité Est de la zone sont très vétustes, l’ensemble des poudrières et des magasins étanches est en bon état général.

Zone OUEST :

Enceinte pyrotechnique grillagée de 42 hectares constituée de 64 magasins à munitions, 1 poste de sécurité, 1 Atelier de Remise en Etat (ARE) des munitions et ses annexes, 1 Atelier de Visite et Surveillance Technique (AVE) et son annexe, une chambre à sable, un parking composé de deux îlots merlonnés, un poste de transformation mis en service en 1987, un bureau d’exploitation et son hangar. L’ensemble des magasins munitions est en bon état général. Les ateliers “AVE” et “ARE” sont en très bon état.

Zone CENTRE :

Zone vie où sont implantés de part et d’autre du chemin communal les bâtiments administratifs et de direction, les ateliers et hangars des moyens généraux, l’emplacement d’un ancien parc à ferraille, une station de stockage et de distribution de carburant, et un bâtiment “poste de transformation / groupe électrogène”. La partie “poste de transformation” est équipée de deux transformateurs de 150 et 160 kVA mis en service respectivement en 1989 et 1991. Les logements de la troupe et des cadres, un bloc alimentation, un bâtiment de sécurité, bureaux, salle polyvalente, un hangar de stationnement des véhicules légers, un bâtiment de gestion et de stockage des approvisionnements courants, un bâtiment de stockage des ingrédients, un chenil de 16 courettes et sa partie bureaux et magasins et 21 magasins munitions non sensibles. Les bâtiments, constituant les bureaux, la zone vie, les différents ateliers, garages et chenil, et les magasins, sont en bon état général. Les locaux réservés au logement de la troupe et le bâtiment des cadres sont en excellent état.

Historique

C’est le 12 octobre 1917, qu’une décision ministérielle prescrivait la création près de la gare de Leyment, petite commune du département de l’Ain, d’un entrepôt de munitions dépendant du parc d’artillerie de Lyon. Les travaux ont été rapidement entrepris et, dès le 7 avril 1918, les munitions arrivaient. Le 12 avril, on comptait déjà 382 wagons de 155mm et de 75mm. Les obus étaient stockés en plein air et dans des hangars en bois. Dans l’été de 1918, il y eut jusqu’à 520 000 obus de 155mm. A cette époque, 4 trains de munitions partent chaque jour vers le front. Une compagnie du génie, une compagnie de travailleurs et un groupe de 2 centuries italiennes assurent les travaux et les manutentions.

Après l’Armistice de 1918, on décidait de faire subsister le dépôt en temps de paix et de construire des installations définitives. C’est ainsi que peu à peu furent construits les différents magasins à munitions, les voies ferrées, les merlons, la caserne pour une compagnie de munitions en support d’établissement et une cité-cadres.

L’acquisition des terrains « terre des Fromentaux » est décidée en février 1919 après que l’entrepôt ait reçu son autonomie le 5 juillet 1918. Il est alors divisé en 3 secteurs : obus d’artillerie lourde à l’Est, munitions d’artillerie de campagne (calibre de 75 mm) à l’Ouest, charges et artifices au Centre.

En 1919, le dépôt de Leyment, maintenu définitivement, prend le nom d’ ENTREPOT DE RESERVE GENERALE DU TEMPS DE PAIX. Il reçoit alors des obus de 155 et de 75 provenant des zones de combat (en particulier 180 000 obus de 75 venant d’Italie).

Les principales constructions qui constituent l’infrastructure actuelle sont réalisées de 1920 à 1930. Dès juin 1920, l’entrepôt compte déjà 18 km de voies ferrées. La caserne destinée à la batterie d’artificiers en support de l’entrepôt, la cité-cadres et les premières poudrières dans la zone orientale datent de 1925. La 3ème compagnie du 14ème Bataillon d’Ouvrier d’Artillerie (BOA) succède en 1928 à la 3ème compagnie du 7ème BOA installée dans le casernement depuis 1923.

En 1918, construction de :
– 3 magasins à munitions d’une surface de 136 m2 à ossature en maçonnerie traditionnelle, remplissage parpaing de 15, charpentes bois, couvertures tôle,
– 1 magasin à munitions d’une surface de 136 m2 à ossature béton, remplissage de briques creuses de 10, sol béton charpente bois, couverture fibrociment,
– 1 magasin à munitions, d’une surface de 136 m2 à ossature béton, remplissage de briques creuses de 10, sol béton charpente bois, couverture en tôles.

De 1920 à 1921, 121 magasins à munitions sont construits, d’une surface de 315 m2 à ossature métallique, remplissage de briques de 10 sur 2,5m et bardages fibrociment sur les flèches de pignon, sols béton, couvertures fibrociment et d’un magasin d’une surface de 52 m2 en béton, sol béton, couverture en tuiles.

En 1925, construction de 4 magasins à munitions merlonnés, d’une surface de 137 m2 en béton double sur vide sanitaire, charpentes métalliques, couvertures tuiles, sols béton.

En 1928, construction de :

– bureaux, salle de soin et magasins matériels canins, d’une surface de 200 m2, sol béton, couverture voûte de béton avec revêtement étanche ;
– 20 magasins de 712 m2 à ossature béton et remplissage de briques de 10 sur 2/3 de sa hauteur et châssis translucides sur le 1/3 restant en façade. Pignons en béton de 40 cm, sols béton, couvertures voûtes béton avec revêtement étanche ;
– 1 magasin à munitions de 712 m2 à ossature béton et remplissage de briques de 10 sur 2/3 de sa hauteur et châssis translucides sur le 1/3 restant en façade. Pignon en béton de 50 cm, sol béton, couverture voûte béton recouvert de tôles ;
– 9 magasins à munitions de 712 m2 à ossature béton et remplissage de briques de 10 sur 2/3 de sa hauteur et châssis translucides sur le 1/3 restant en façade. Pignons en béton de 50 cm, sols béton, charpentes métalliques couvertures en tuiles.

EXTRAITS DES REGISTRES MUNICIPAUX DE LA MAIRIE DE LEYMENT

23 avril 1932 – aménagement d’une classe enfantine aux casernes.
Le Maire donne connaissance au Conseil des propositions faites par les services du génie de l’Armée, en vue de l’aménagement d’une école publique dans une dépendance des casernes de Leyment. Le CM, après examen de ces propositions, considérant les frais élevés qu’entraînerait cette installation, décide de renoncer à sa réalisation. Il remercie le service de l’Armée qui a bien voulu s’intéresser à cette affaire.
10 décembre 1932 – aide pour enfant scolarisé dans une école militaire.
Le Maire soumet au Conseil le dossier d’une demande faite par M. REMUZAT, capitaine à l’ERG et tendant à obtenir pour son fils, élève dans une école militaire, un trousseau gratuit. Le CM donne un avis favorable à cette demande.
18 novembre 1933 – frais de casernement.
Le Maire expose au CM qu’il a reçu de l’Intendance Militaire de BOURG des états de frais de casernement dus par la commune de LEYMENT en raison du séjour de militaires et chevaux de l’Armée sur son territoire. Les deux états communiqués au Conseil s’élèvent pour le 1er semestre 1933 à plus de 3 000 francs. Le CM, après examen, rappelle que la commune de Leyment n’a jamais sollicité l’installation de camp, de casernes et le séjour de militaires sur son territoire, bien au contraire. En ce qui concerne le bénéfice que peut en tirer le commerce local, il est à peu près inexistant. En effet, le camp et les casernements se trouvent éloignés de plus de 2 km de l’agglomération principale. La clientèle militaire pour faire ces achats, se rend de préférence à MEXIMIEUX ou AMBERIEU, villes toutes proches et facilement accessibles par voie ferrée. Loin de procurer des avantages à la commune, le séjour des militaires impose certaines charges administratives qui peuvent être onéreuses, comme l’insuffisance de locaux scolaires, etc… Pour toutes ces raisons, le CM se refuse à envisager qu’une somme quelconque puisse être versée par la commune et sollicite de l’administration supérieure la remise totale et définitive de toute redevance pour frais de casernement.

10 novembre 1934 – frais de casernement (suite).
Le Maire expose au Conseil que la commune est invitée à verser à M. le contrôleur des contributions, le montant des frais de casernement dus par la commune depuis le 1er janvier 1933. Le Maire rappelle la délibération du 18 novembre 1933 par laquelle il sollicitait la remise totale et définitive de toute redevance pour frais de casernement. Le CM décide à l’unanimité le refus de tout vote de crédit pour ce paiement. Il se permet de faire remarquer que cette redevance devant être prélevée sur les produits d’octroi, ne peut être payée par de petites communes où il n’a jamais été question d’établir des droits d’octroi.

10 janvier.1935 – frais de casernement (suite).
Le CM vote la somme de 1 200 francs pour le paiement des frais de casernement dus par la commune de LEYMENT pour les années 1933 – 1934.

De 1930 à 1940, les dépôts de desserrement de LABECASSINIERE, de la forêt de RENA et de la forêt de SEILLON sont créés.

En 1931, construction en béton d’un magasin à munitions d’une surface de 300 m2, sol béton, couverture voûte béton avec revêtement étanche et d’un magasin à matériel divers en béton, charpente métallique, couverture tuiles, sol béton, 14 magasins munitions d’une surface de 137 m2 en béton double sur vide sanitaire, charpentes métalliques, couvertures tuiles, sols béton et d’un magasin à munitions d’une surface de 100 m2 en béton, sol béton, couverture voûte béton avec revêtement étanche.

En 1932, construction de 2 magasins munitions merlonnés, d’une surface de 200 m2 en béton, sol béton, couverture voûte béton avec revêtement étanche et de 13 magasins en béton, d’une surface de 300 m2, à ossature béton et remplissage de briques de 10 en façade, sols béton, couvertures voûtes béton avec revêtement étanche, pignons en béton de 40 cm.

En 1933, construction de 8 magasins munitions d’une surface de 217 m2 à ossature métallique, remplissage briques creuses de 10, sols béton, couvertures fibrociment et de 1 magasin d’une surface de 136 m2 à ossature métallique, remplissage briques creuses de 10, sol béton, couverture fibrociment.

En 1937, construction d’un magasin à munitions de 950 m2 à ossature métallique, remplissage parpaings de 15 sur 2/3 de sa hauteur et châssis translucides sur le 1/3 restant, couverture fibrociment et d’un magasin de 532 m2 à ossature métallique, remplissage parpaings de 15 sur 2/3 de sa hauteur et châssis translucides sur le 1/3 restant, couverture en tôles

En 1940 ces dépôts sont évacués et les personnels sont mobilisés au sein du 14ème B.O.A.
Occupé en 1940 par les Italiens, puis en 1943 par les Allemands, l’entrepôt est bombardé en 1944 par les Anglais sans subir toutefois de dommages importants.
Fin 1944, l’entrepôt dépend de l’Etablissement Principal du Service du Matériel de Lyon (E.P.S.M.) et fonctionne au profit de la 1ère Armée.

La 163ème Compagnie de Munitions rejoint Leyment en octobre 1945.

De 1945 à 1947, l’entrepôt stocke les munitions arrivées en grande quantité des Etats-Unis.

En octobre 1947, la 734ème Compagnie Munitions succède à la 163ème Compagnie.

En 1948, l’entrepôt devenu autonome prend l’appellation d’ ENTREPOT DE RESERVE GENERALE MUNITIONS (ERGMu) et poursuit sa mission de stockage.
L’aménagement de l’infrastructure par la construction de hangars et de magasins dans la partie occidentale voit son achèvement en 1955. Dès lors sa physionomie évoluera peu.

En 1950, construction d’un magasin à munitions, d’une surface de 644 m2 à ossature métallique, remplissage parpaings de 15 sur 2/3 de la hauteur et châssis translucides sur 1/3, sol béton, charpente métallique, couverture tôle.
En 1954, construction de 13 magasins à munitions en hangars légers métalliques de 315 m2 , bardages et couvertures en tôles, sol béton.

En 1955, construction de 14 magasins à munitions en hangars légers métalliques, d’une surface de 315 m2 à bardages et couvertures tôle, sols bitume.

Le 30 juin 1964, la 734ème Compagnie est dissoute. Durant ces 17 années elle aura contribué à l’approvisionnement en munitions des unités combattantes en Indochine, Tunisie, Maroc et Algérie et jusqu’au profit des Forces françaises en Allemagne.

En 1971, il doit répondre à un flux important, lié à la suppression du dépôt annexe de La Valbonne.

En 1978, après s’être vu confier la rénovation et l’entretien des munitions, il devient ETABLISSEMENT DE RESERVE GENERALE DE MUNITIONS (ERGMu).

De 1984 à 1989, l’infrastructure est valorisée en conséquence par la construction d’un atelier de visite et d’entretien, la réalisation d’un parking « gros porteurs » et la restructuration de l’atelier de remise en état. Les mesures de sécurité sont également renforcées par la réalisation de deux zones militaires sensibles, la suppression du chemin des « fourches », le merlonnage du parking et des magasins ainsi que la mise en place d’une clôture de protection équipée d’un système de détection sismique.

Le 1er juillet 1990, le 24ème Bataillon du Matériel de Saint-Priest étant dissous, le détachement de protection, qui en était unité élémentaire, est intégré à l’ERGMu.

De 1990 à 1993, les travaux d’entretien de l’infrastructure se poursuivent afin d’améliorer la qualité des stockages (réfection toitures), d’assurer la sécurité pyrotechnique (parafoudrage, merlonnage) ainsi que la viabilité du site (réfection de quais VF, VR, réalisation de 4km de route). Cependant les stigmates de l’hiver rigoureux de 1990 demeureront longtemps visibles.

Le 1er janvier 1994, il prend l’appellation d’ ETABLISSEMENT DU MATERIEL (ETAMAT) DE LEYMENT et reçoit confirmation de ses missions. La même année la construction du bâtiment destiné à héberger les militaires du contingent et les personnels en gîte d’étape permet l’abandon du « Quartier de la gare » le 1er février 1995 (à l’exception du « célibatorium »).

De 1995 à 1998, les travaux de modernisation destinés principalement à la sécurité et à l’échange d’informations se poursuivent (système radio de sécurité rondier MOTOROLA, sas d’entrée, poste de sécurité; nouvelle cabine TM60, raccordement NUMERIS du central téléphonique, installation et fiabilisation de GTSM). La dernière opération d’infrastructure d’importance intervient en 1996. La réalisation du bâtiment cadres célibataires, mitoyen à celui des militaires du rang, permet l’abandon définitif du « Quartier de la gare ».

Le 7 juillet 1998, les annonces gouvernementales liées à la refondation de l’Armée de Terre induisent la dissolution de l’ETAMAT le 30 juin 1999 à minuit ainsi que la réduction progressive des activités pyrotechniques du site parallèlement à la réalisation du schéma national d’infrastructure munitions.

Première étape de sa fermeture définitive prévue pour 2004, il devient groupement technique du 7ème RMAT de Lyon le 1er juillet 1999.

Insignes successifs…

7° Bataillon d’Ouvriers d’Artillerie (B.O.A.)
Ecu français ancien outremer au lion couché d’or, timbré de deux canons croisés en sautoir d’argent, sommés d’une grenade d’or, la bombe quadrillée, les canons surchargés d’un petit écusson en forme de losange, rouge à numéro 7 d’or.
Cet insigne évoque Belfort, la garnison principale, par le lion de Bartholdi, le petit écu en forme de patte de collet rappelle que celle-ci était, pour les B.O.A. de couleur écarlate avec numéro jonquille ou or et sans soutaches.
Fabriqué par Drago, avant 1939.

14° Bataillon d’Ouvriers d’Artillerie (B.O.A)
Ecu de forme triangulaire vieil argent représentant sur un fond de montagne, avec rayons de soleil issant de cette dernière, chargé d’un motif constitué par deux canons croisés en sautoir chargé d’une enclume, le tout dans une roue dentée brochante sur la bombe d’une grenade et accompagnée en pointe du numéro 14 en relief, surmonté d’un cartouche portant le mot ” SERVIR ” en relief, chef portant en relief l’inscription : ” BATAILLON D’OUVRIERS D’ ARTILLERIE “.
Le bataillon était en garnison de Lyon, Grenoble, et Valence, mais rien n’évoque ces villes. L’insigne se contente de rappeler que le bataillon est en zone montagneuse, du moins en partie.
Créé avant 1939, fabricant inconnu.

Etant donnée la place acquise par le Service du Matériel en 1969 dans l’Armée de terre, il convenait qu’ il dispose d’un attribut faisant notamment référence aux couleurs bleue et gris qui furent, par le passé, les couleurs traditionnelles du Train des équipages de l’Artillerie, créé en 1800 par le premier consul pour les nécessités de ses campagnes.

Les insignes du Matériel se présentent donc sous la forme d’un écu français parti bleu et gris, portant en meubles la roue dentée d’argent surmontée d’une bombe à flammes du même, deux canons d’or croisés et, en pointe, un petit écu offrant les armes de la région d’implantation.

Par l’adjonction de cet écu les Directions régionales, les inspections et les établissements portent l’emblème de leur région militaire :
Les Armes de Paris pour les direction et inspection centrales ;
Celles de L’Île de France en 1ère RM, de Lille en 2ème RM, de Rennes en 3ème RM, de Bordeaux en 4ème RM, de Lyon en 5ème RM, de Metz en 6ème RM, de Marseille en 7ème RM, et d’Oberkirch aux F.F.A…. Enfin, pour l’Outre-Mer, c’est l’inévitable Ancre de Marine sur fond rouge…

 

A I’origine le système permettait de rendre I’écu amovible, comme c’est le cas pour les insignes de la Gendarmerie, afin qu’à la suite d’une affectation nouvelle le détenteur puisse adapter son insigne à moindre frais !… Cette disposition qui n’ avait pu être respectée au premier tirage fut réalisée par la suite, la fixation étant assurée au moyen d’un écrou.
Ces insignes “modulaires” ont été homologués sous le N° 2223 en août 1969 et réalisés par la société DRAGO.

 

 

A gauche, l’insigne de l’ERGMu “moderne” :
Ecu français moderne d’argent aux contours du département de l’Ain échiqueté d’azur et d’or coupé de gueules broché d’un missile d’argent placé en barre accompagné d’une louve de sinople. Le tout surmontant une grenade stylisée aux flammes du second métal. Il porte la mention ERGMu en canton dextre.
Homologué sous le numéro G2923 le 3 juin 1981.

A droite, celui de l’ultime ETAMAT…
Il se différencie du précédent par la suppression de la mention ERGMu.
Homologué sous le numéro G4250 le 24 avril 1995.

 

Les directeurs et chefs de corps successifs du “camp des Fromentaux” à travers ses appellations successives :

ENTREPOT DE MUNITIONS :

  • CE BOTELLE (octobre 1917 – septembre 1918)
  • CE REUBEL (octobre 1918 – mars 1919)

ENTREPOT DE RESERVE GENERALE

  • LCL VALARCHE (avril 1919 – octobre 1919)
  • LCL HERSAN (octobre 1919 – novembre 1921)
  • CNE ARNAULT (novembre 1921 – août 1922)
  • CES ANSEIGNE (août 1922 – mai 1925)
  • CE BELLAN (avril 1925 – juillet 1927)
  • CE GOETZ (juillet 1927 – octobre 1929)
  • CE NAYRAC (avril 1929 – octobre 1931)
  • CE DELIGNETTE (octobre 1931 – février 1934)
  • CE PISTRE (février 1934 – juin 1936)
  • LCL PISTRE (juin 1936 -février 1939)
  • CE CHANDESAIS (février 1939 – octobre 1944)

ETABLISSEMENT DE RESERVE GENERALE
MUNITIONS

  • IP2 BOISSELET (janvier 1978 – juin 1979)
  • LCL RAYNAL (juin 1979 – mars 1983)
  • LCL CONZE (juin 1983 – octobre 1986)
  • LCL FAISANDIER (octobre 1986 – octobre 1988)
  • CDT DEBERGES (octobre 1988 – juin 1989)
  • LCL DEBERGES (juin 1989 – décembre 1989)
  • CDT VOSS (décembre 1989 – septembre 1990)
  • LCL LEBERRE (septembre 1990 – juin 1993)

ETABLISSEMENT PRINCIPAL
DU SERVICE DU MATERIEL

 

  • LTN AUDEN (octobre 1944 – avril 1945)
  • CNE RIVE (avril 1945 – avril 1946)
  • CNE STEPHAN (avril 1946 – mai 1947)
  • CE CAMUS (mai 1947 – octobre 1948)

ENTREPOT DE RESERVE GENERALE
MUNITIONS

  • CNE LIMBOURG (octobre 1948 – février 1949)
  • CDT VANEL (février 1949 – décembre 1961)
  • LCL VANEL (janvier 1962 – juillet 1963)
  • LCL JOLY (juillet 1963 – août 1964)
  • CDT CAPDEVILLE (août 1964 – décembre 1964)
  • CDT MERTINY (décembre 1964 – juillet 1970)
  • LCL MERTINY (juillet 1970 – août 1973)
  • IP BOISSELET (août 1973 – décembre 1974)
  • IP2 BOISSELET (janvier 1975 – janvier 1978)

ETABLISSEMENT DU MATERIEL

  • LCL NARDOU (juin 1993 – juillet 1995)
  • LCL GUEROULT (août 1995 – août 1998)
  • LCL CHARLIER (août 1998 – août 1999)

A compter du 1° juillet 1999, 1’ETAMAT de Leyment devient groupement technique du 7° RMAT de Lyon dont le chef de Corps est situé à la portion centrale.