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Un artificier mis à l’honneur
L’historique de nos emprises munitions ne pouvait pas se poursuivre sans mettre à l’honneur le capitaine Maurice ETIENNE, un de nos anciens artificiers, qui représente le lien avec l’histoire de la pyrotechnie au travers du Service de l’Artillerie puis du Matériel.
Ci-dessous, la carrière de Maurice ETIENNE avec l’aimable autorisation de son petit-fils l’ADC (er) Arnaud ETIENNE. Qu’il en soit ici remercié pour nous permettre de rendre hommage à l’un de nos anciens.
Engagé volontaire pour deux ans le 18 avril 1928 au titre du 2ème BOA (Bataillon d’Ouvriers d’Artillerie), affecté à la 2ème Cie autonome d’ouvriers d’artillerie, Maurice ETIENNE est nommé Brigadier Artificier le 5 avril 1929 après avoir suivi les cours pyrotechnie de l’école de Bourges.
Le 1er juin 1929, il est affecté au 6ème BOA à Metz et est nommé Maréchal des logis Artificier le 1er novembre 1929, admis sous-officier de carrière (SOC) le 29 novembre 1932.
Nommé Maréchal des logis Chef Artificier le 1er septembre 1936, il est affecté au 46ème RAP (Régiment d’Artillerie Portée), le 5 septembre 1936 et est admis d’office dans le cadre des gradés spécialistes de l’Artillerie le 1er octobre 1937.
Affecté au 401ème RA (Régiment d’Artillerie) le 6 mars 1939, il est détaché au Parc régional (PR) de Versailles en charge de la réparation et de l’entretien des matériels, le 2 janvier 1940 puis est replié en juin 1940 avec le PR sur Saint Amand (Tarn).
Affecté au 15ème RA à Castres le 30 août 1940, il est réaffecté au Parc d’Artillerie (PA) de Perpignan le 9 septembre 1940, mis en congé le 15 novembre 1940, à disposition de la sous-direction du service de l’Artillerie. Maurice ETIENNE est classé agent à l’EPSA (Entrepôt du Parc du Service de l’Artillerie) de Castres le 10 janvier 1941, et est intégré à titre précaire dans le corps du Service du Matériel de l’Artillerie comme agent de 2ème classe, spécialiste artificier, le 13 janvier 1942, puis nommé agent de 1ère classe le 1er avril 1942.
Affecté à la Direction Régionale du Service du Matériel (DRSM) de Lille, au service du désobusage à Douai, le 4 juin 1943, il est nommé agent Principal de 2ème classe le 1er juillet 1944.
Le 1er septembre 1944, Maurice ETIENNE est nommé Sous-lieutenant à titre temporaire, puis Sous-lieutenant à titre définitif le 1er juin 1945.
Le 8 décembre 1945, il est admis à titre précaire dans les cadres d’active du corps du Matériel.
Promu Lieutenant le 1er juin 1947, il est affecté à l’ERM (Établissement Régional du Matériel) de La Fère, le 1er septembre 1948. Promu Capitaine le 1er avril 1957, il rejoint l’ERM de Lille le 1er juin 1958.
Affecté à la Direction Régionale du Matériel (DRM) de Lille le 1er août 1958, il est admis dans le cadre Technique du Service du Matériel de l’Armée de Terre avec son grade et son ancienneté de grade.
Le 1er août 1961, le Cne ETIENNE est mis à la disposition de la DRM en Algérie, qu’il rejoint le 17 août 1961 pour être affecté à l’Entrepôt Régional de Munitions (ERMu) de Telergma le 19 août 1961.
Le 19 janvier 1962, il est affecté à la 751ème Compagnie de Munitions (CMu) de Proumay-Ismaël, puis le 1er avril 1963, il rejoint la France pour être affecté à l’Entrepôt de Réserve général de Munitions (ERGMu) de Bois-l’Evêque. Il entre en convalescence du 25 octobre 1963 au 14 avril 1964 et fait valoir ses droits à la retraite le 1er mai 1964.
Le capitaine Maurice ETIENNE, est décédé le 5 avril 1965 à l’âge de 56 ans après une carrière exceptionnelle de 36 ans de services en tant qu’artificier au service de l’Artillerie, puis au Service du Matériel.
Remise de la Légion d’Honneur au Cne (er) Maurice Etienne sur la grande place de Valenciennes en 1964.
(Crédit photo Arnaud Etienne Adc (er) de l’arme du Matériel, petit-fils de Maurice Etienne)
La formation technique d’un artificier en 1929
Son petit-fils, Arnaud Etienne, a fait don à l’APYRA d’un cahier de cours pyrotechnie de son grand père, tenu lors de son stage à l’école de Bourges en 1929 où il sera nommé brigadier artificier. Quelques pages ont été scannées, l’écriture est calligraphiée, tous les dessins techniques des munitions ou éléments de munitions (tels que les fusés) sont sur des calques amovibles. Retours aux sources, ce cahier a été mis en bonne place dans une vitrine au cours pyrotechnie des Ecoles militaires de Bourges, à l’attention des stagiaires qui, sans nul doute, pourront apprécier et découvrir la formation de nos anciens, bien loin des outils pédagogiques actuels.
Découvrir le cahier, découvrir les schémas